Oui, mais il est nécessaire de considérer le problème de la réflexion. Dans la grande majorité des cas, le four est plus chaud que la cible et cette dernière présente une certaine réflexion. Ainsi, le capteur recevra l'énergie émise par la cible, plus l'énergie émise par les parois chaudes du four et réfléchie sur la cible ce qui produira une mesure par excès. Cette erreur de mesure peut être éliminée en utilisant la fonction appelée "compensation du rayonnement parasite" qui permet à l'instrument de calculer la quantité d'énergie réfléchie et de la soustraire de l'énergie totale reçue par le capteur. Un second choix consiste à mesurer la température de la cible lorsque celle-ci sort du four.
Pour certaines applications concernant : le verre, les films plastique, les produits alimentaires, le papier, une sélection judicieuse du capteur permet de minimiser au maximum le problème lié à la réflexion sans avoir recours à la "compensation du rayonnement parasite" ou sans être obligé de mesurer la cible à la sortie du four. Pour plus d'informations, visitez notre page Applications industrielles ou contactez-nous via le formulaire Contactez-nous au sujet de votre application.
Oui, mais la dite fenêtre doit être transparente à la longueur de travail du capteur IR. Pour les longueurs d'onde comprises entre 1 et 2,6 µm nous vous conseillons l'utilisation du quartz.
Pour les longueurs d'onde comprises entre 3,4 et 5,4 µm nous vous conseillons l'utilisation du fluorure de calcium (CaF2).
Pour les longueurs d'onde plus importantes et les applications mettant en œuvre des fours sous vide, n'hésitez pas à contacter nos ingénieurs d'application.
Non. Assez souvent, le fait de pouvoir mesurer une cible sous un angle différent de 90° permet d'éviter une obstruction dans le chemin de visée ou des conditions d'ambiance difficiles. Une variation de +/- 60° autour de la normale est acceptable pour des surfaces de cible rugueuses. Cette variation est limitée à +/- 45° dans le cas du verre, des plastiques ou du papier.
Tous les capteurs infrarouges mesurent l'énergie émise par une petite surface (le plus souvent circulaire) appelée spot de mesure, sur la surface de la cible. La taille de ce spot de mesure est fonction de la résolution optique du capteur et de la distance de mesure (distance séparant le capteur de la cible). Il est recommandé que la taille de la cible soit au minimum deux fois supérieure à celle du spot de mesure. Si la cible est plus petite que le spot de mesure, la mesure portera sur la cible et sur la partie de l'arrière-plan comblant la partie du spot de mesure non couverte par la cible. Il en résultera obligatoirement une erreur de mesure.
Ce principe n'est pas totalement applicable aux pyromètres bichromatiques (2 couleurs).
Comment faire lorsque la température ambiante est supérieure à celle admissible par le capteur et si on ne dispose pas d'eau pour assurer son refroidissement ?
Considérez l'utilisation d'un capteur avec fibre optique. La longueur de la fibre optique peut atteindre 22 m et sa température maximum de fonctionnement peut atteindre 315°C sans refroidissement.
Avec un pyromètre monochromatique, il est possible de mesurer une cible dont le spot est plus petit que 1 mm avec comme limitations la température et l'émissivité. Pour une distance de mesure donnée, lorsque la température et/ou l'émissivité diminuent, l'énergie reçue par le capteur diminue elle aussi et peut ne plus être suffisante pour assurer une mesure correcte. Il faut alors changer d'instrument pour faire une mesure sur un spot de taille plus importante donnant plus d'énergie au capteur.
Pour un pyromètre correctement étudié et réalisé, la distance de mesure, donc l'épaisseur du milieu transparent (généralement de l'air), n'affecte absolument pas la transmission de l'énergie émise par la cible. Par contre, la distance de mesure affecte la taille du spot de mesure. Pour un instrument avec une résolution optique donnée, plus la distance de mesure est importante plus grande est la taille du spot de mesure. N'hésitez pas à nous demander conseil en cas d'incertitude.
Il s'agit d'un pyromètre qui mesure l'énergie émise par une cible à deux longueurs d'onde différentes (d’où son nom de 2 couleurs). Il "calcule" ensuite la température de la cible à partir du rapport des deux valeurs mesurées (d'où son autre nom de pyromètre de rapport – "Ratio pyrometer" en anglais). L'avantage d'une telle approche est qu'une variation d'émissivité de la cible ou de la transmission du milieu – incluant une obstruction partielle du chemin de visée - n'a pas d'influence sur la mesure aussi longtemps que cette variation affecte les deux longueurs d'onde de la même manière.
Si la couche d'oxyde est mince et en bon contact thermique avec son support (dans ce cas on la distingue à peine à l'œil) elle est pratiquement à la même température que son support et n'affecte pas la mesure. Au contraire, si la couche d'oxyde est épaisse et sans bon contact thermique avec son support (elle apparaît comme des taches plus ou moins sombres voir noires à la surface de la cible) elle affectera la mesure d'un pyromètre monochromatique puisqu'elle est moins chaude que son support. Si la mesure est faite par un pyromètre bichromatique et si son spot de mesure est assez grand pour englober les plaques d'oxyde noires et les craquelures entre ces plaques laissant apparaître la surface non oxydée de la cible la mesure ne sera que très peu affectée. Si vous êtes confronté à ce problème, contactez nos ingénieurs d'application pour étudier ensemble tous les détails de votre installation.
Oui. Si tel est le cas, l'humidité inévitablement enfermée dans le boîtier se condensera et pourra à terme, détruire les composants internes. Une bonne pratique est de maintenir la température des capteurs entre 30 et 40°C afin d'éliminer tout risque de condensation interne.
D'une manière générale, la plupart des pyromètres IR ne sont pas capables de mesurer à travers un film d'eau. Le résultat est le plus souvent une mesure erratique fonction de la présence et de l'importance de l'eau en surface. Si le film d'eau n'est présent que de manière intermittente, l'utilisation d'un "Peak Picker / détecteur de pics" permet la mise en mémoire des mesures faites en absence d'eau et d'ignorer toutes celles, plus faibles, faites en présence de l'eau. Vous obtiendrez ainsi une mesure continue et précise.
Les pyromètres infrarouges sont étalonnés sur des corps noirs certifiés. Si vous ne possédez pas une telle référence, il vous est toujours possible de contrôler l'étalonnage de votre pyromètre à l'aide d'un instrument de transfert. Un tel instrument, étalonné sur un corps noir certifié, peut être utilisé comme mesure de référence à conditions de :
1) Travailler à la même longueur d'onde (ou à une longueur d'onde très proche) que le pyromètre à contrôler.
2) D'avoir des réglages identiques à ceux du pyromètre à contrôler.
3) De faire les mesures dans les mêmes conditions.
Ce pyromètre de transfert, bien que généralement très peu exposé, doit cependant être étalonné sur des corps noirs certifiés tous les ans minimum.
La pratique la plus commune est de faire un étalonnage sur corps noirs certifiés une fois par an.
Mon pyromètre portable et mon pyromètre en ligne donnent des mesures différentes. Laquelle des deux mesures est la bonne ?
Il est important de ne comparer entre elles que des mesures comparables. Comme indiqué ci-dessus à la question "Comment contrôler l'étalonnage de mon pyromètre ?" la comparaison ne peut se faire qu'entre des matériels ayant des caractéristiques spectrales et optiques très proches, des réglages identiques et des conditions d'utilisation similaires.
Tous les capteurs sont caractérisés par une température maximum de fonctionnement sans refroidissement auxiliaire. Si cette température est dépassée, il en résultera une mesure incorrecte et quelque fois erratique. Un dépassement important de la température max. autorisée peut mener à la destruction du capteur. Tout capteur surchauffé doit être vérifié et réétalonné. Si un risque de surchauffe, même minime, existe, il est recommandé de prévoir un refroidissement par air ou par eau.
La longueur maximum du câble de liaison est de 305 m pour la plupart des capteurs. Le changement de longueur du câble de liaison dans les limites spécifiées, n'altère pas la précision du système. Il est fortement recommandé de n'utiliser que des câbles d'une seule pièce.
Un pyromètre bichromatique (2 couleurs) fonctionne, comme expliqué à la rubrique " Qu'est-ce qu'un pyromètre bichromatique (2 couleurs) ?", sur le rapport des énergies mesurées à deux longueurs d'onde distinctes. Il arrive que des interférences affectent différemment les deux longueurs d'onde comme par exemple si un hublot en pyrex est utilisé à la place du quartz recommandé. Le réglage de Pente-E permet de corriger l'erreur causée par ces interférences.
Si vous suspectez votre pyromètre d'indiquer une température trop élevée, contrôlez les points suivants :
- Le réglage d'émissivité est-il correctement ajusté pour le type de cible à mesurer ?
- Le capteur peut-il "voir" par réflexion sur la cible une source chaude (four, lampe à incandescence, pièce chaude durant son transport ou tout simplement la source de chauffage de la cible) ?
- La température ambiante autour du capteur ne dépasse-t-elle pas les limites autorisées ?
- Le capteur n'est-il pas surchauffé par le rayonnement direct d'une source très chaude ?
- Si le capteur travaille à proximité d'un champ électromagnétique important, toutes les précautions ont-elles été prises pour éviter le parasitage de la mesure par ce champ électromagnétique ?
Si vous suspectez votre pyromètre d'indiquer une température trop faible, contrôlez les points suivants :
- Le réglage d'émissivité est-il correctement ajusté pour le type de cible à mesurer ?
- L'optique du capteur est-elle bien propre sur TOUTE sa surface ?
- L'alignement du capteur sur la cible est-il correct ? Le système optique est-il correctement focalisé (si focalisable) ? Le spot de mesure est-il bien plus petit (au minimum 2 fois) que la cible à mesurer ?
- N'y a-t-il pas "quelque chose" dans le champ de visée qui bloquerait une partie de l'énergie émise par la cible ? (Ce point n'est pas toujours très facile à vérifier du fait qu'une obstruction, hors du plan de focalisation de la visée, n'est pratiquement pas visible dans l'oculaire).
La plupart des pyromètres IR sont dotés en standard d'un "Peak Picker". Dans beaucoup d'applications, la cible à mesurer n'est présente que de temps à autre (pièces sur un convoyeur par exemple) ou le chemin de visée est, par intermittence, bloqué (partiellement ou non) par un élément de machine ou affecté par la présence de poussière, de vapeur ou de fumée. Le "Peak Picker" met en mémoire la mesure maximum obtenue lorsque la cible remplit totalement le spot de mesure et que le chemin de visée est dégagé et la conserve, avec une légère décroissance - réglable, jusqu'à ce qu'une nouvelle valeur max. apparaisse. Cette fonction est indispensable à l'obtention d'une mesure continue et exploitable dans tous les cas où un risque d'instabilité existe.
Contactez nos ingénieurs d'application en étant préparé à répondre aux questions suivantes :
- Nature de la cible (matériau) ?
- Mode de chauffage ?
- Température de la cible ?
- Dimensions de la cible ?
Un pyromètre infrarouge est étalonné sur un corps noir. Un corps noir est un émetteur d'IR parfait. Il est qualifié par une émissivité de 1,00. Tous les autres corps émettent, à la même température, moins d'énergie que le corps noir. Ils ont tous une émissivité inférieure à 1,00. Par exemple, si l'émissivité d'une surface est de 0,80 cela veut dire qu'elle n'émet que 80% de l'énergie qu'émettrait un corps noir à la même température. Si le pyromètre en charge de la mesure de la cible n'était pas corrigé pour cette valeur d'émissivité, il indiquerait une température inférieure à la température vraie. Ajuster le réglage d'émissivité du pyromètre sur 0,80 correspond à multiplier (amplifier) le signal reçu par le pyromètre par 1,25 (1/0,80) pour se retrouver dans le cas de la mesure d'un corps noir contre lequel le pyromètre à été étalonné.